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Les formations post-bac de l'armée

    Les écoles militaires post-bac

    Les forces armées françaises regroupent plusieurs armées différentes : l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine nationale - toutes sous le Ministère de la Défense - et la gendarmerie nationale, rattachée au Ministère de l’Intérieur. Chaque armée possède sa propre école pour former ses soldats et a mis en place son propre recrutement. Pas de panique pour autant, les Centre d’Information et de Recrutement de Forces Armées (CIRFA) et les Centres d’Information de la Gendarmerie, présents sur tout le territoire, donnent des informations sur toutes les voies et les spécificités de chaque. Voici les 7 entrées possibles et les principales différences.

    Sous-officier dans l’armée de terre

    L’entrée post-bac la plus commune dans l’armée de terre est dans le corps de sous-officier. Ce grade se situe entre les militaires du rang (pour des jeunes qui n’ont pas décroché le bac), et les officiers (pour des étudiants qui ont fait au moins 2 ans d’études ou ceux qui ont progressé en interne). La période de formation dure entre 8 mois et 1 an et, à l’issue, les sous-officiers sont responsables d’un groupe d’une dizaine de soldats (militaires du rang).

    Un candidat qui dépose un dossier doit avoir une idée des fonctions quotidiennes qu’il ou elle aimerait occuper au sein de l’armée en cas d’admission. En effet, 5 domaines d’action existent au sein de l’armée de terre avec de nombreux métiers au sein de chaque :

    • La mêlée : qui regroupe les troupes de combat, essentiellement constituées de combattants de l’infanterie et de membres d’équipages de chars ;
    • L’appui : les soldats qui sécurisent la zone d’action de la mêlée, comme les artilleurs ;
    • Le soutien : les soldats qui assurent que les combattants sont bien équipés (équipement médical, nourriture, carburant etc.) ;
    • Le commandement renseignement : les soldats qui assurent une communication permanente entre les groupes engagés sur le terrain, et qui anticipent les actions de l’adversaire ;
    • L’administration-ressources humaines : les soldats qui s’occupent de la gestion et des finances de l’armée, rôles essentiels pour que l’appareil militaire tourne.

    Chaque candidat doit avoir un projet en tête lorsqu’il postule, qui caractérisera sa formation pendant les premières années. Il peut ensuite, sous conditions, changer de domaine d’action en interne.

    Comme pour toutes les voies à l’armée, il est possible de monter en grade en interne. En effet, 50% des officiers de l’armée de terre ont débuté comme sous-officiers.

    Présentation du métier de sous-officier de l'armée de terre

    Officier pilote d’hélicoptère à l’armée de terre

    Les grands besoins de recrutement d’officiers pilote d’hélicoptère ont amené l’armée à ouvrir cette voie aux bacheliers, pour permettre de recruter des pilotes sous contrat (et non de carrière comme ceux issus de l’École de l'air par exemple). Il y a très peu de places et c'est une voie très prisée, mais seul le bac est requis pour postuler. La période de formation dure au moins deux ans et chaque diplômé débute comme pilote de combat puis, avec l’expérience il peut accéder à des responsabilités comme moniteur en école de formation ou encore commandant d’escadrille.

    Les autres voies pour devenir pilote d'hélicoptère, comme les concours pour devenir pilote de chasse ou pilote d'hélicoptère dans la Marine, sont accessibles avec uniquement le bac en poche, mais le concours est tellement sélectif que tous les élèves font plutôt une prépa militaire (cf. ci-dessous).

    Élève officier en formation initiale en Allemagne à l’armée de terre

    Cette voie, très spécifique, concerne des candidats déjà à l’aise en langues au lycée (bilingues français-allemands), qui aimeraient obtenir tout de suite le statut d’officier au lieu de sous-officier et qui sont intéressés par 2 ans de formation en Allemagne en début de carrière. Elle ne propose que 5-6 places par an, donc seuls les candidats très motivés et avec un excellent dossier scolaire sont pris.

    Présentation d'une promotion d'élèves officiers en formation initiale en Allemagne à l'armée de terre

    Sous officier de l’armée de l’air

    Comme sous-officier à l’armée de terre, les sous-officiers de l’armée de l’air se situent entre deux autres grades : ils suivent les ordres des officiers et encadrent eux-même les militaires techniciens de l’armée. Le niveau de sélectivité est plus élevé qu’à l’armée de terre, avec deux fois moins de places ouvertes par an. Le quotidien d’un sous-officier de cette armée varie selon le métier - il ne faut pas croire que tous sont pilotes ! – qui peut être celui d’un combattant, d’un responsable administratif ou d’un chef d’équipe dans le soutien des troupes (alimentation, équipement…). Concrètement, un sous-officier peut veiller aux décollages et des atterrissages des avions, prendre en charge l'entretien des moteurs, intercepter et déchiffrer des messages dans les centraux radio-téléphoniques, assurer la sécurité des bases aériennes… Le schéma de formation est la même qu’à l’armée de terre (rapidement spécialisée), donc il faut se renseigner sur les métiers qui recrutent dans l’armée de l’air au moment de sa candidature. La mobilité est possible, mais seulement après quelques années d'expérience.

    Présentation du métier de sous officier de l'armée de l'air

    Officier marinier dans la marine nationale

    Dans la marine, les officiers mariniers suivent les ordres des officiers de marine et commandent les matelots. Les domaines d’exercice des officiers mariniers sont tout aussi variés que dans les autres armées : mécanique et maintenance, protection et sécurité, réseaux et télécommunications… Cette armée est celle qui ouvre le moins de postes aux bacheliers : 3 fois moins que pour les sous-officiers de l’armée de terre. Ainsi, si le niveau minimum requis reste uniquement le bac, contrairement à l’armée de terre et l’armée de l’air, le site de la Marine nationale précise d’emblée qu’il vaut mieux avoir un diplôme de plus que le bac pour “se donner toutes les chances d'être retenu”.

    Présentation de la formation des élèves officiers de la marine nationale

    Sous officier de la gendarmerie

    Les gendarmes, littéralement les “gens d’armes”, assurent la protection des personnes et des biens. Les premières années sont généralement passées comme gendarme mobile ou départemental, à renforcer les unités là où il y a des besoins. Cette voie généraliste est celle de la plupart des gendarmes en formation, excepté pour certaines unités qui peuvent être intégrées tout de suite si le candidat présente de compétences spécifiques comme les motards de la gendarmerie ou les unités de gendarmerie qui interviennent en montagne. L’accès à d’autres filières comme le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, ne peut se faire qu’après quelques années en tant que gendarme.

    Attention : le recrutement dans la police nationale est bien distinct de la gendarmerie, et ce n'est pas considéré comme un corps militaire, donc  les voies d'admission ne sont pas couvertes dans cet article.

    Présentation de la formation de sous officier de gendarmerie

    Comment devenir gendarme sans diplôme ?

    Il est également possible d’entrer dans la gendarmerie sans le bac, et sans être passé par l’Enseignement supérieur. En effet, si tu as moins de 26 ans et que tu n’as pas de diplômes, tu peux devenir gendarme adjoint volontaire (GAV), c’est-à-dire une sorte de “stagiaire” dans la gendarmerie. Il s’agit d’un contrat à durée déterminée (CDD) de 5 ans, sous statut militaire, qui permet de découvrir les métiers de la gendarmerie. A la fin de son contrat, le GAV peut soit passer le concours pour devenir sous-officier de gendarmerie, soit revenir à la vie civile. Il existe 2 sortes de GAV :

    • Le GAV agent de police judiciaire adjoint (APJA) : Il seconde un sous-officier, et participe à toutes les missions de la gendarmerie (enquêtes judiciaires, interventions sur accidents, assistance et secours). Il participe également à des missions de surveillance en patrouille de 2, en compagnie du sous-officier qu’il seconde. Enfin, il remplit des missions d’accueil et d’administration, et assiste les enquêteurs qui effectuent des recherches en cas de vol, de meurtre, de recherche de drogue, etc.
    • Le GAV emploi particulier (EP) : Il peut être électricien, peintre, mécanicien, conducteur, agent administratif… Son rôle, c’est d’effectuer toutes les tâches liées au métier choisi, tout en étant soumis aux exigences qu’impliquent son statut de gendarme.

    Pour être recruté comme GAV, pas besoin de diplômes. il suffit d’être en bonne condition physique et psychologique, d’avoir entre 17 et 26 ans, ainsi que de mesurer 1,70m si on est un homme, et 1,60m si on est une femme. Il faut également être de nationalité française et jouir de ses droits civiques. Le recrutement se fait sur tests de sélection (un test psychotechnique, un test de connaissances générales, et un test de compréhension de texte), puis sur entretien. Pour être GAV EP, il faut en plus justifier d’une première expérience professionnelle dans le domaine visé (sauf pour les postes d’employé de bureau, ainsi que dans les domaines des télécommunications ou de l’informatique).

    Les concours du personnel médical et paramédical des armées

    Des formations d’infirmier militaire et de médecin militaire sont accessibles juste après le bac. Les deux sont préparées proche de Lyon, à l’École de Santé des Armées. Ce personnel médical sert dans les centres médicaux des armées de terre, de l'air et de la marine. Les programmes des formations dans ces écoles de l'armée sont les mêmes que dans leur équivalent dans le civil, mais les élèves sont rémunérés pendant sa formation. En échange, les élèves doivent s’engager pour une période donnée dans l’armée une fois diplômés : 6 ans pour les infirmiers par exemple.

    Présentation des écoles de santé des armées

    Comment et quand postuler en école militaire ?

    Le recrutement aux armées de terre, air et à la marine

    La procédure de recrutement aux armées de terre, air et à la marine pour les bacheliers est assez longue. Elle dure entre 4 et 6 mois et inclut 5 étapes :

    1) Préparer sa candidature en s’informant sur les emplois via le site et en se rendant en CIRFA, où il est possible d’avoir un entretien avec un conseiller ;
    2) Déposer une candidature au CIRFA avec un début de projet professionnel ;
    3) Attendre une réponse pour recevoir une invitation aux évaluations à l’un des 5 services d'évaluations en France (Vincennes, Lyon, Rennes, Bordeaux ou Nancy) et se rendre aux évaluations. Le déplacement aux évaluations est pris en charge par le CIRFA. Elles sont similaires pour toutes les armées. Toutes incluent des visites médicales, des tests psychotechniques, des épreuves sportives et un entretien individuel. Le contenu de chaque épreuve peut cependant varier d’une voie à l’autre.
    4) Choisir 3 spécialités et les classer avec l’aide d’un conseiller de recrutement. En effet, au sein de chacune des armées de nombreux postes existent. La particularité de l’entrée post-bac est que le candidat doit préparer une candidature spécifique pour un des emplois vacants. Si aucun poste pour un emploi spécifique n’est ouvert, le candidat peut voir sa candidature rejetée, d’où l’intérêt des rendez-vous obligatoires avec le conseiller en recrutement qui aide les candidats à identifier les postes qui recrutent.
    5) Attendre les résultats. En cas d’échec, les candidats peuvent passer à nouveau les évaluations médicales et sportives 1 an après. Pour les évaluations psychotechniques, il faut attendre 3 ans.

    Le conseil donné en CIRFA pour les lycéens intéressés par l’armée est d’attendre que le bac soit passé pour démarrer la procédure d’inscription. Il est cependant intéressant de commencer la préparation physique pour les épreuves sportives pendant l’année de terminale et de se renseigner sur les postes ouverts via les sites des armées.

    Tous les lycéens curieux de découvrir l’armée, mais hésitants ou qui pensent avoir besoin de plus d’informations, peuvent aussi assister à un stage militaire de 3 à 10 jours. Cela s’appelle une "période militaire d’initiation" et a généralement lieu pendant les vacances scolaires. Les trois armées - terre, air, marine - les proposent. 4 conditions existent : être de nationalité française, avoir entre 16 ans et 30 ans, être recensé et être reconnu apte médicalement par un médecin du service de santé des armées. Il faut se rendre dans un CIRFA pour s’inscrire à un de ces stages.

    Le recrutement à la gendarmerie

    Contrairement aux épreuves pour intégrer les autres écoles militaires, il y a un concours écrit pour devenir sous-officier à la gendarmerie, suivi d’un oral. Il y a généralement 2 sessions par an : une en février/mars puis une en septembre/octobre.

    Le recrutement à l'ESA

    Les lycéens de terminale intéressés par l’École de Santé des Armées juste après le bac doivent s’inscrire dès le mois de novembre aux concours. Pour le concours infirmier militaire, il y a une épreuve écrite de commentaire de texte (relatif à l’actualité dans le domaine sanitaires et social), ainsi qu'un test logique et un entretien oral. Pour le concours médecin militaire, les épreuves sont les mêmes, avec en plus une épreuve de mathématiques. Il est possible de retenter le concours à l'ESA après un an de médecine.

    Les prépas militaires

    CPGE militaire

    6 lycées militaires (La Flèche/Prytanée National, Aix-en-Provence, Saint-Cyr, Brest/Naval, Saint-Ismier/École des Pupilles de l'Air et Autun) proposent des prépas, avec un programme quasi-identique aux CPGE dans des lycées civils, mais qui comprennent en plus une préparation physique aux épreuves sportives des concours d’officier à l’armée de terre (Saint Cyr), d’officier à l’armée de l’air et d’officier à la marine nationale. C’est donc une voie qui peut intéresser des bacheliers qui sont attirés par le grade d’officier et qui ont envie de faire une CPGE spécialisée en ce sens. 4 CPGE peuvent être effectuées en lycée militaire :

    • Une prépa scientifique MPSI ;
    • Une prépa scientifique PCSI ;
    • Une prépa économique, appelée “Option économique - Prépa St Cyr” sur APB ;
    • Ou encore une prépa littéraire, appelée “Option lettres et sciences humaines (St Cyr)” sur APB.

    Tous les étudiants de ces prépas ne préparent pas exclusivement des concours à l’armée. En effet, les programmes sont identiques en MPSI et en PCSI à un lycée civil, et ressemblent à leur équivalent civil en option économique et en option lettres. Ainsi les étudiants peuvent préparer des concours non-militaires (ENS, Sciences Po, écoles de commerce…) en même temps que les concours militaires. Une prépa militaire présente l’intérêt d’un emploi du temps qui accorde une place importante au sport, et entrer en CPGE militaire ne constitue pas un engagement à l'armée. Une bonne et mauvaise nouvelle : les élèves en prépa sont rémunérés et doivent rembourser leurs frais de scolarité dans le cas où ils n'entrent pas au service de l’État.



    Source : http://www.lycee-militaire-aix.fr

    CPES militaire

    Les classes dites CPES ont été lancées dans quelques académies en France pour offrir une occasion de remise à niveau avant d’entrer en CPGE ou dans une autre formation sélective. Tous les lycées militaires ont repris ces modèles de classes préparatoires aux études supérieures. Elles sont ouvertes aux élèves qui n’ont pas le dossier scolaire au lycée pour faire une prépa classique, mais qui sont intéressés par des études longues et sélectives dans le supérieur. Elles sont toutes scientifiques, exceptées à Autun (économique) et Saint Cyr (littéraire). Tout comme en CPGE militaire, le programme est suffisamment généraliste (et exigeante !) pour permettre à certains étudiants qui ne souhaitent pas poursuivre en CPGE militaire ou en école militaire post-bac de se réorienter vers une autre voie au bout d’un an. Le logement en internat est gratuit.

    Quelques conditions cependant : seuls les candidats de nationalité française peuvent postuler et l'admission est réservée prioritairement aux candidats éligibles aux bourses de l'enseignement supérieur.

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